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Epices et fonds de placards
26 octobre 2015

Chinois autrichien

sur torchon 6

 

Lorsque j’étais étudiante, (ça remonte trèèèèès loin), j’ai passé un an en Angleterre dans une famille, en tant que jeune fille au pair, pour m'éclater et faire la fête parfaire mon anglais.

Le père de famille était autrichien et travaillait pour Austrian Airlines. Dès qu’il retournait en Autriche, il nous ramenait un Mohnstrudel : un gâteau roulé au pavot (Mohn = pavot en allemand).

En général, le Mohnstrudel ne faisait pas long feu, les enfants se jetaient dessus et n’étant pas chez moi, je n’osais pas trop me resservir. J’étais donc toujours frustrée de n’avoir pu en manger qu’une petite tranche. A l’époque, il n’y avait pas internet comme aujourd’hui (allez, je donne un indice : je parle du tout début des années 90), donc je n’ai jamais trouvé la recette, et lorsque j’en parlais autour de moi, personne ne voyait à quoi je faisais référence.

J’ai donc relégué le Mohnstrudel dans un coin de ma mémoire, et l’année dernière, quand un collègue nous a dit qu’il devait aller à Vienne pour un congrès, pouf, comme ça, d’un coup, j’ai eu la vision de ce Mohnstrudel que j’avais oublié pendant toutes ces années.

Je suis donc allée chercher la recette sur le net, j’en ai trouvé une, je l’ai faite…. Une horreur : la garniture au pavot était affreusement amère et en même temps archi sucrée, c’était immangeable et j’ai tout jeté (c’est rare que je jette de la nourriture mais là, c’était pire que kloug, irrécupérable). Je dois avouer que ça m’a un peu refroidie, entre le temps que j’avais passé à réaliser cette recette, le gâchis alimentaire et la frustration, j’étais peu encline à recommencer.

Et puis comme je n’aime pas rester sur un échec, je suis retournée surfer, j’ai glané des astuces à droite et à gauche, fait des essais, et j’ai finalement fait non pas un Mohnstrudel mais un Mohn schneckekueche, autrement dit, un Chinois au pavot, histoire de faire un petit clin d’œil à mes origines alsaciennes.

 

Pour le Chinois (quantité pour un gros chinois rond et un plus petit), il faut :

 

  • 500g de farine
  • 75 g de beurre doux
  • 1 sachet de briochin
  • 1 œuf
  • 250ml de lait tiède (j’ai pris du demi écrémé)
  • 1 cuillère à café de sel
  • 75 g de sucre

 

Pour le sirop

  • 4 cuillères à soupe de sucre
  • 4 cuillères à soupe d’eau

 

Pour la garniture au pavot

  • 375 ml de lait
  • 100 g de sucre
  • 100g de pavot moulu
  • 3 cuillères à soupe de raisins secs
  • 3 jaunes d’œufs
  • Un peu de maïzena

 

Diluer le briochin dans deux cuillères  à soupe de lait tiède, deux cuillères à soupe de farine et laisser reposer une demi-heure.

 

Mettre dans la cuve du robot la farine, le sel, le sucre, le lait, le mélange de levure/farine, les œufs et pétrir une dizaine de minutes. Laisser la pâte reposer deux heures dans un endroit sec et chaud (je triche en mettant le four en fonction chaleur tournante sur 35°C et je laisse lever dedans, ça fonctionne très bien).

Pendant que la pâte lève, préparer la garniture au pavot.

Commencer par moudre le pavot (j’ai utilisé le baby cook. Pour être honnête, vu la taille des graines, je ne sais pas si cela a été d’une grande utilité mais sur toutes les recettes que j’ai vues, il est précisé qu’il faut le faire alors j’ai suivi le mouvement).

Porter le lait à ébullition (attention, ça déborde), ajouter le sucre et les graines de pavot. Dès que le mélange commence à épaissir, ajouter les raisins secs et les jaunes d’œufs.

Là, je me suis permise une improvisation. En effet, j’avais beau chauffer et chauffer encore, le mélange refusait catégoriquement d’épaissir. Au bout d’une demi-heure, j’avais deux options : tout recommencer, et jeter ce que je venais de faire, ou tenter un bricolage pour rattraper le coup. J’ai choisi la seconde option, et j’ai dilué deux cuillères à soupe de maïzéna dans du lait, que j’ai ajoutées au mélange, j’ai continué à mélanger, et recommencé quelques minutes après et là, enfin, j’avais la texture que je voulais.

Lorsque la texture est bonne (la pâte au pavot ne doit pas être liquide, elle doit avoir la texture d’une crème pâtissière que l’on pourra tartiner), ôter la casserole du feu, transvaser dans un bol et laisser refroidir.

 

Lorsque la pâte a bien doublé de volume, la dégazer et l’étaler en un grand rectangle sur un plan de travail fariné. Tartiner de garniture au pavot, puis rouler la pâte sur elle-même dans le sens de la longueur.

IMAGE 1

Découper ensuite des boudins, que l’on placera dans un moule à manqué, face garniture vers le haut. Comme la quantité de pâte était assez conséquente, j’ai même eu de quoi faire un petit chinois, dans un simple moule à gratin car je n’avais pas de moule rond de petite taille.

IMAGE 2

 

Laisser lever au moins une heure.

Préchauffer le four à 180°C, enfourner et laisser cuire 15 minutes. Baisser ensuite la température à 160°C et laisser cuire 10 minutes supplémentaires en surveillant, car le dessus brûle vite.

IMAGE 3

Porter à ébullition l’eau et le sucre, et en badigeonner le chinois à la sortie du four : c’est ce qui lui donnera son bel aspect brillant.

IMAGE 4

Déguster pour le petit déjeuner dominical en compagnie de la famille, et partager le reste avec les collègues …

 

IMAGE 5

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