Street Art du mois : Cal dessins and Co
Il y a plusieurs mois que je souhaite vous présenter Cal, une artiste dont je kiffe (oui oui, je parle vieux-jeune et j’assume) particulièrement les œuvres.
Pour ce faire, j’attendais d’avoir réussi à rassembler un peu plus de photos de ses œuvres. En effet, je la suis de près sur Instagram et elle est très très productive.
Sauf que voilà : dès que je pars à la chasse au Cal, j’ai l’impression d’être ramenée 35 ans en arrière, quand on allait aux champignons à Newhiller avec mes parents.
Mon père, qui est né avec un radar à girolles greffé sur la cornée, ramenait des paniers entiers tandis que maman et moi, on les piétinait allègrement parce qu’on ne les voyait pas, et au passage, on se faisait parfois un peu réprimander par le paternel à cause du sacrilège « Mais fais gaffe bordel, tu marches dessus ! ». Oui, bon ben ça va quoi… Pas ma faute si une girolle ça ressemble vachement à une feuille morte…
Bref, les œuvres de Cal, à mon grand dam, c’est un peu pareil. J’ai tendance à passer à côté sans les voir. Du coup, je vais surtout vous montrer ses P’tits Potes, mais si vous pouvez aller faire un tour sur son Instagram, et sur son Facebook vous verrez qu’elle fait plein d’autres choses vraiment très très chouettes et variées.
En effet, ce sont les plus faciles à repérer, P’tits Potes. Et eux, au moins, on les voit de loin, surtout que la municipalité fout des poteaux un peu partout pour éviter que les voitures ne squattent les trottoirs.
Les P’tits Potes, c’est toute une famille, que dis-je, tout un peuple qui cohabite avec les Croix Roussiens des pentes. Où que vous alliez, vous allez forcément tomber sur un P’tit Pote, et vous en trouverez toujours un reflètera votre humeur du jour.
Ces derniers temps, avec les beaux jours, la coquetterie des P’tits Potes s’est révélée et ils se sont accessoirisés.
Alors là pour le coup, il faut être rapide, car il y a souvent des cons personnes mal intentionnées qui vont chiper le collier ou la collerette de tel ou P’tit Pote.
Parmi les autres créations de Cal que j’ai pu dénicher, il y a ces facétieux petits toutous qui se soulagent impunément sur nos murs, et encore, c’est parce qu’on m’a dit où ils étaient (merci l’artiste !).
Parfois, Cal donne vie à des objets inanimés. Je trouve ça assez génial, très régressif. Quand j’étais môme, parfois, je voyais des visages dans les formes de certains objets, avec des jeux d’ombres et de lumière, et je me suis aperçue que les Gremlins font pareil : « Regarde maman, là, on dirait un chien, le trou dans le mur ! ».
Cal permet à tout le monde de voir ce que seuls certains pouvaient apercevoir grâce à leur imagination.
Encore une fois, bravo.
En plein hiver, elle a installé quelques pistes de ski sur les pentes. Réchauffement climatique oblige, il y a des années que nous n’avons pas eu de vraie neige à Lyon mais qu’importe, grâce à Cal, on a quand même des skieurs.
Récemment, Cal a commencé à faire des collaborations avec d’autres artistes, et ça, c’était vraiment super cool, surtout que c’était avec deux de mes chouchous des murs.
D’abord, avec Cap Phi :
Et un peu plus tard, avec le Ghostsurfer :
J’avoue que j’attends la prochaine collab avec impatience !
Je terminerai en ajoutant qu’à l’instar de la plupart des streetartists, Cal est vachement sympa.
Je ne l’ai pas (encore) rencontrée, mais elle répond toujours aux commentaires et n’hésite pas à donner des indications pour trouver ses œuvres aux pas doué(e)s comme moi qui passent 10 fois à côté sans les voir…
Et puis au risque de passer encore une fois pour une féministe acharnée, Girl Power ! Et je dois avouer que les murs de la Croix Rousse sont de plus en plus occupés par des meufs super talentueuses, et ça me remplit de joie. Bientôt la parité !