Tarama

A la maison, j’ai de la chance avec les Gremlins, ils aiment manger. Même Gremlinette, qui a eu des débuts plutôt difficiles.

Le souci, c’est qu’ils n’ont pas toujours faim au bon moment.

Par exemple, le matin, quand Gremlin se lève le weekend, il n’a pas faim. Et à 11h45, quand je commence à m’activer derrière les fourneaux, il hurle, trépigne, éructe, bave de rage car il est affamé et finit généralement par menacer d’appeler les services sociaux pour se plaindre de maltraitance quand j’explique pour la énième fois que non, je ne vais pas lui donner un « truc à grignoter » alors qu’on passe à table dans 30 minutes.

Son autre grand truc aussi, c’est de ne pas manger son goûter à l’école, puis, à 19h00, quand je suis en train de donner la douche à sa sœur ou de préparer le repas, de venir dans mes pattes quémander « un encas » ou « un petit apéro pour patienter ».

Or, je n’ai pas toujours de quoi faire un encas et alors là, c’est généralement le drame, avec cris, jérémiades sans fin jusqu’à l’heure du repas.

Avec le reconfinement, le télétravail et mes besoins de me réorganiser car cette année, je gère les enfants seule, j’ai redécouvert le plaisir de passer à la boulangerie et d’acheter une baguette fraiche pour le soir.

Parfait comme encas pour les enfants, ils tiennent de ma grand-mère catalane, ils adorent le pain.

Moi, j’aime bien le pain, mais avec un petit quelque chose dessus, c’est quand même mieux : pâté, tapenade, houmos, artichoiade, dip betterave-chèvre… j’aime bien varier les plaisirs et là, j’ai eu envie de tarama.

Le tarama, j’en achetais au rayon frais et j’adorais ça, jusqu’au jour où je me suis penchée sur la liste d’ingrédients. Et là, comme le surimi, le tarama a été banni de ma table, de mon frigo, de ma vie, de mon univers (#dramaqueen).

Et puis un jour, j’ai trouvé une recette sur le net. J’ai acheté des oeufs de cabillaud, j’ai fait la recette et…. J’ai tout balancé à la poubelle parce que c’était dégueu : gras, archi fort en sel et ça laissait une sorte d’arrière-goût pâteux dans la bouche, beurk…

J’ai récidivé quelques temps après, avec une soi disant recette de grand chef : il y avait un léger mieux, mais ça restait très écoeurant et fort.

Alors j’ai décidé de faire ma propre version, en faisant un mix de plusieurs idées trouvées ça et là sur le net.

Verdict : super bon et surtout, vachement facile à faire. Ce n’est certainement pas la VRAIE version, hein, celle que votre arrière grand-mère par alliance du côté de votre cousin au troisième degré et qui avait elle aussi un arrière grand oncle qui avait séjournée quelques mois dans les Cyclades, mais elle est bonne et surtout, elle a fait l’unanimité à la maison.

Ingrédients

• 1 poche d’oeufs de cabillaud fumés (150g environ)
• 4 gousses d’ail
• 2 pommes de terre moyennes
• 1 citron
• 1 cuillère à café de sucre
• De l’huile d’olive

Dans une casserole d'eau, mettre les pommes de terre épluchées et coupées en 2 avec 3 gousses d’ail épluchées et dégermées.

Porter à ébullition et laisser cuire jusqu’à ce que la lame d’un couteau s’enfonce facilement, puis égoutter.

Pendant que les pommes de terre cuisent, ouvrir le paquet d’œufs fumés et ôter la petite membrane qui les entoure.

Déposer les oeufs dans un petit mixeur, ajouter les pommes de terre tièdes coupées en gros morceaux, la quatrième gousse d’ail, épluchée et dégermée, le jus du citron, le sucre, et de l’huile d’olive : 2 à trois cuillères à soupe pour commencer.

Mixer jusqu’à obtention d’une pâte épaisse et lisse. Goûter et rectifier en fonction du goût : moi j’ai ajouté un peu d’huile d’olive pour plus de moelleux.

Déguster sur des blinis, de la baguette fraiche, des toasts, des crackers, des gressins, des naans tièdes, du pain de mie toasté… Le tarama est éclectique ;o).

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