Le cheesecake sans cuisson de Valérie

Le télétravail, c’est pas mon truc. De base, moi, je suis plutôt sociable donc j’aime l’idée de travailler dans une équipe, d’échanger avec des gens, de parler de choses plus ou moins importantes, bref, d’avoir des contacts.

Depuis un bon moment maintenant, le boulot est devenu ma grosse bouffée d’oxygène, un endroit où je peux à peu près dire ce que je pense sans avoir à penser aux conséquences, un endroit où, même si j’ai un poste subalterne, on m’écoute et où on ne me prend pas pour la bonne à tout faire. Donc évidemment, dans ces conditions, le télétravail, c’est une véritable contrainte pour moi. Ne plus voir les collègues, devoir galérer pour obtenir une signature parce que je ne peux pas imprimer chez moi, ne plus avoir de pauses déjeuner conviviales (Netflix au déj, c’est bien, mais ça ne vaut pas une vraie conversation avec des vrais gens), c’est pas cool. Du tout.

Mais, comme dans toute chose négative, il y a aussi des aspects positifs. Donc parmi les aspects positifs, il y a le fait que je peux aller récupérer les Gremlins tous les soirs, les laisser jouer un peu sur la place avec leurs potes ; et pendant que les Gremlins jouent avec leurs potes, ben moi, je papote avec les Mamans des potes, qui se trouvent être des copines, depuis le temps que nos gosses se connaissent. Et entre autres sujets de conversation, celui de la bouffe revient assez souvent, vu que ce sont les mêmes avec lesquelles on se faisait un resto par mois avant, quand on pouvait vivre normalement.

Et l’autre jour, avec Valérie, on papotait cheesecake et elle m’a parlé de cette recette de cheesecake sans cuisson qu’elle s’apprêtait à essayer pour le weekend. Le lundi, elle m’a fait part de son verdict : tuerie. Donc évidemment, j’ai demandé la recette.

Vous allez me dire : « mais t’as déjà fait du cheesecake plein de fois, t’as pas besoin d’une énième recette ! Et puis t’as déjà au moins deux livres dédiés au Cheesecake ! »

Certes. Mais on n’a jamais assez de recettes et puis le cheesecake sans cuisson, je n’avais jamais essayé.

J’ai fait la recette en modifiant juste la quantité de sucre (j’en ai mis plus pour mes deux becs sucrés, aka l’Homme et Gremlinette) et j’ai servi en verrines individuelles avec un coulis de mangue à part.

Je crois pouvoir dire que c’était un succès, vu la vitesse à laquelle les -pourtant nombreuses - verrines ont disparu du frigo. C’est très étonnant, la volatilité des cheesecakes, tiramisus, mousses au chocolat chez moi…

Comme tous les cheesecakes, il faut le préparer la veille pour avoir la bonne texture.

Voici donc la recette.

Ingrédients pour 4 à 6 personnes

• 200 g de biscuits Digestive (à défaut, des spéculoos)
  
• 90 g de beurre demi-sel fondu
• 500 g de Philadelphia Cheese  ou à défaut, du Saint Môret
• 120 g de sucre + 2 sachets de sucre vanillé
• 25 cl de crème fleurette
• 1 mangue bien mûre

Plusieurs heures avant de préparer le dessert, mettre un grand saladier au frigo, ainsi que les fouets du batteur électrique.

Faire fondre le beurre au micro ondes, réduire les biscuits en poudre (j’utilise un pilon) et mélanger le beurre fondu et les biscuits en poudre.

(ceci n'est PAS un sextoy ;o))

Répartir dans les verrines, il faut avoir un fond d’au moins un demi centimètre d’épaisseur.

Sortir le saladier du frigo, verser la crème fleurette et monter en chantilly bien ferme (si vous avez une astuce pour ne pas repeindre la cuisine au passage, je prends parce que perso, j’en ai foutu de partout, y compris sur moi), remettre la chantilly au frais.

Dans un autre saladier, battre le sucre et le Philadelphia cheese au fouet électrique, lorsque le mélange est onctueux et que le sucre est bien incorporé, ajouter la chantilly et répartir dans les verrines.

Couvrir les verrines (soit du film soit le couvercle si, comme moi, vous réutilisez des pots de crème dessert) et laisser au moins une nuit au frigo.

Le jour de la dégustation, éplucher la mangue et couper la chair en gros morceaux, passer au mixeur et servir avec le cheesecake.

En fonction des saisons, on peut bien entendu varier le coulis de fruits : fraise, pêche, melon, poire aux épices (mais là il faut faire cuire dans un sirop), voire poires au vin chaud.

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