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Epices et fonds de placards
6 février 2020

Paëlyon

 

fini

« Maman, c’est quand que tu fais de la paëlla ? » qu’il me sort, l’autre jour, le Gremlin, avec ses grands yeux suppliants.

Et Gremlinette à côté qui se met à trépigner en hurlant « Oui, de la paëlla, j’adore ! ».

Bon… il semblerait donc que le menu de dimanche soit tout trouvé, hein ? En plus, la paëlla, c’est pas sorcier à faire donc emballé, c’est pesé, dimanche, la Catalogne s’invite à la Croix Rousse.

Oui, en théorie.

Sauf que.

La paëlla, traditionnellement, c’est un plat qui se mange plutôt en été (c’est mieux de pouvoir ouvrir les fenêtres quand on en cuisine, on va pas se mentir).

Ensuite, je vis à Lyon. Or, à Lyon, y’a pas la mer [SPOILER].

Alors je vous vois venir en mode « ouiiiii mais on est en 2020 et les marchandises voyagent toussa toussa, on trouve bien du poisson à Lyon quand même non ? »

 

Oui, évidemment, on trouve du poisson à Lyon. Mais comme la cuisine à base de produits de la mer ne fait pas forcément partie de la culture gastronomique lyonnaise, on n’en trouve pas des masses à tout moment de l’année. Notre truc à Lugdunum, c’est plutôt le cochon fumé et la crème fraiche, ce qui n'est pas vraiment idéal pour la paëlla.

 

J’ai donc promis de faire un truc qui ressemblait à de la paëlla en fonction des ingrédients et je suis partie faire les courses.

Petit rappel de ce qu’on met dans la paëlla chez moi (dans mon autre chez moi, le Roussillon) : du riz rond spécial paëlla, du poivron, des grosses crevettes, des moules, des langoustines, des rondelles de calamar, du coustellou.

Mais…. Kezako le coustellou ?

C’est un terme occitan pour désigner le travers de porc. De préférence bien charnu, et pour la paëlla, on recoupe chaque coustellou en deux. Enfin, on demande au boucher de le faire.

Chez moi, pas de poulet, de petits pois ou de chorizo dans la paëlla, mais après, il existe autant de recettes que de cuisinières. Mais disons que la base, ça reste le riz, les crevettes et les moules quand même.

 

Ma première déconvenue, c’était au rayon poissonnerie de Monoprix : pas de langoustines, pas de moules.

J’ai pris une poignée de crevettes (déjà cuites mais tant pis), une poignée de blancs de calamar et une petite queue de lotte.

Seconde déconvenue : rayon légumes : pas de poivron rouge (en même temps, c’est pas de saison alors forcément…)

Troisième déconvenue : le rayon boucherie : en guise de coustellou, deux minuscules morceaux de travers de porc mais sans les os ! Or, l’os, ça donne du goût… Mais bon, il n’y avait que ça, donc j’ai pris.

 

travers

 

Quatrième et ultime déconvenue : le rayon riz. Pas de riz rond simple ! Que du riz pour risotto. Or, la paella se fait avec du riz rond mais elle n’est pas supposée avoir la texture crèmeuse du risotto. Mais bon, je me suis rabattue sur du arborio parce que du riz long, c’était vraiment pas possible.

 

Au final, j’avais un tas d’ingrédients pour faire un plat d’influence espagnole mais pas vraiment une paëlla alors j’ai baptisé ça Paëlyon. Les Gremlins ont adoré, l’Homme aussi et moi idem.

Je vous partage la recette, ça peut servir. En revanche, contrairement à la plupart de mes recettes, celle-ci nécessite du temps de présence à côté de la plaque de cuisson alors si vous avez plein d’autres choses à faire en même temps, évitez vraiment de vous lancer là dedans.

Pour 4 personnes

  • 1 queue de lotte moyenne, sans la peau et sans l’arête centrale (environ 400g)
  • 200 g de crevettes
  • 200 de rondelles de calamar
  • 400 g environ de travers de porc (coustellou), séparés et si possible coupés en deux
  • 1 poivron rouge (c’est plus joli, moi je n’avais que du vert)
  • 1 oignon
  • 1 sachet de Spigol
  • 500 ml à 1 litre de bouillon de bœuf ou de volaille (moi c’était du bœuf ; maison of course)
  • 1 verre à whisky de riz rond, cru

 

Verser une cuillère à soupe d’huile d’olive dans une poêle. Lorsque l’huile est bien chaude, faire dorer les morceaux de coustellou sur chaque face, puis les déposer sur une assiette et réserver.

viande poele

 

Dans la même poêle, faire dorer la lotte coupée en petits morceaux (environ 3 cm de long).

lotte poele

 

Lorsque les morceaux de poisson sont bien dorés, les retirer de la poêle et réserver. Faire ensuite revenir les rondelles de calamar très brièvement et enfin les crevettes.

calamar

Alors là, j’ai commis une hérésie, je promets encore une fois de me flageller avec des spaghettis trop cuits pour expier ma faute, ma très grande faute : j’ai fait revenir des crevettes DÉJA CUITES et en plus, je les ai décortiquées ! Je sais, c’est mal, c’est péché, ça se fait pas, vraiment.

MAIS, à ma décharge : les Gremlins adorent les crevettes mais ne savent pas les décortiquer. Résultat des comptes, à chaque fois qu’on en mange, je passe tout mon temps à décortiquer les crevettes des Gremlins (vous avez constaté vous aussi qu’il faut trois plombes pour décortiquer une crevette mais qu’il faut quelques secondes à peine pour l’engloutir ?) et du coup, je mange froid et en décalé quand tout le monde a fini. Alors là, j’ai pris l’option facile et j’ai tout décortiqué en amont.

 

Si les cuissons précédentes ont dégagé du jus, le verser dans l’assiette qui contient les éléments déjà dorés, puis verser une nouvelle cuillère d’huile d’olive dans la poêle et ajouter l’oignon émincé et le poivron coupé en lamelles.

poivron poele

Laisser cuire jusqu’à ce que le poivron soit moelleux, puis ajouter le riz cru.

riz poele

Mélanger jusqu’à ce que le riz soit translucide, puis ajouter les morceaux de coustellou, de lotte, de calamar. Mélanger puis couvrir de bouillon de bœuf chaud, dans lequel on aura dilué un sachet de Spigol.

 

Spigol oignon poivron

Laisser cuire à feu doux jusqu’à évaporation totale du liquide. Si le riz n’est pas cuit, ajouter encore du liquide et laisser évaporer jusqu’à ce que le riz soit cuit.

fini

En fin de cuisson, ajouter les crevettes, servir bien chaud et observer les Gremlins se régaler.

20200119_123840

Avoir les chevilles qui enflent quand le gamin dit que c’est trop bon.

 

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