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Epices et fonds de placards
13 décembre 2019

La Bijouterie

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Hier soir, j’ai testé un resto de ouf, dément, comme ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps.

C’est ma pote @my_urbanitudes qui en avait parlé il y a quelques semaines, et ça m’avait vraiment fait envie. Alors hier soir, avec elle et deux autres potes de chasse au streetart, on s’est fait plaisir. Très plaisir.

La Bijouterie est un tout petit lieu feutré situé rue Hippolyte Flandrin. Les tables sont en bois brut, le décor est sobre, sans chichis, à peine sur le pas de la porte, j’aime bien. L’équipe est jeune, très jeune et surtout très pro (et aussi talentueuse mais ça on va le voir plus loin).

La carte change tous les 40 jours et le chef travaille avec des produits de saison, dans le respect du produit et le menu unique à 57 euros propose un assortiment de 8 plats. On nous conseille parfaitement pour les vins, j’apprécie vraiment le côté pro et la gentillesse du sommelier (et le petit accent si charmant qui donne l’impression qu’on est ailleurs, aussi mais ça n’a rien à voir).

 

menu

 

Premier plat : la Saint Jacques. Elle arrive dans sa coquille fermée, comme un bijou dans un écrin que le serveur nous invite à découvrir. Cuite à la vapeur, elle repose sur des billes de tapioca et est accompagnée de quelques algues qui apportent une touche iodée. Une sauce poisson Xo (je ne connaissais pas) relève le tout avec un peu de piquant qui ressort en bouche à la fin de la dégustation. La Saint Jacques est parfaite, nacrée, et le mode de cuisson permet à toute sa saveur délicate de se dégager.

saint jacques

 

Le second plat était pour moi une découverte : en effet, je n’avais jamais mangé d’oursin, j’étais donc ravie de pouvoir enfin en goûter. Là encore, l’oursin est caché sous un abri de feuilles d’endives et il repose sur une compotée de mandarine aromatisée à la gentiane : ni trop sucrée, ni trop amère, elle se marie à la perfection avec la douceur de l’oursin. Pour pimper le tout et apporter le petit peps, une sorte de chapelure au parfum de saumon fumé. C’est délicieux, je lècherais l’assiette si je le pouvais.

oursin

 

 

Arrive ensuite la seiche : les assiettes sont déposées devant nous et le bouillon aux champignons est versé au dernier moment. A la première bouchée, c’est le champignon qui domine, puis la seiche (parfaitement cuite) et le chourave se manifestent subtilement.

seiche

 

Le quatrième plat, j’avoue, quand j’ai lu l’intitulé sur la carte, j’étais persuadée que je n’allais pas aimer : le rutabaga franchement, bof bof, hein, c’est le truc dégueu que mes grands parents avaient en horreur car ils n’avaient que ça à manger pendant la guerre… Oui, mais ça, c’était avant La Bijouterie et son millefeuille de rutabaga glacé saupoudré de chapelure de maïs et accompagné de son relish Guiness/Cheddar : de la douceur et un peu d’amertume qui se marient parfaitement. Mon GROS coup de cœur de la carte.

rutabaga

 

Après ce plat végétarien de transition, on passe à la viande, avec la volaille. Il s’agit de morceaux d’abats de volaille cuits au barbecue. Comme la cuisine se fait devant les convives, ça sent divinement bon pendant la préparation. Les galettes fines de sarrazin sont coupées en lanières et saupoudrées de poudre d’airelle. A fond, la crème de cresson avec quelques airelles fraiches acidulées. Alors ce n’est pas mon plat préféré mais uniquement parce que je ne suis pas du tout copine avec les abats. Pour le reste, j’ai adoré le côté acidulé des airelles.

volaille

 

Arrive ensuite mon second coup de cœur de la soirée : le faisan. J’avais peur de ne pas aimer (je ne sais pas pourquoi, je fais un blocage sur certains volatiles, comme le pigeon et le faisan) mais l’excellence du plat a eu raison de mes réticences et de mes papilles : la viande cuite en basse température fond dans la bouche et la fine tranche de poire de terre  donne un aspect grosse raviole qui est très agréable. Le marc de raisin est intégré au jus ultra savoureux, c’est tellement bon que je sauce avec du pain (chose que je ne fais presque jamais).

faisan

 

L’heure du dessert est maintenant arrivée et le chef se surpasse pour casser les codes. Et moi, j’adore casser les codes et j’adore le cochon alors un DESSERT à base de cochon, forcément ça partait vainqueur.

Un peu de boudin noir repose sur une compotée de pommes et est accompagné d’une glace vanille ultra gourmande et onctueuse. Quelques pétales de pancetta (ou guanciale, je n’ai pas demandé) grillée (le goût est tellement divin, j’en ai encore des frissons) viennent ajouter un peu de croquant. On nous conseille de manger les trois éléments ensemble, et en effet, c’est comme ça que ça matche. Désolée pour la photo amochée, mias c'était tellement tentant que je me suis jetée dessus et j'ai percuté à mi assiette que je n'avais pas immortalisé.

cochon

 

Le dernier dessert de la carte est tout aussi surprenant et marie le chou fleur et le chocolat : du chou fleur en purée, du chou fleur cru, de la chips de chou fleur, une quenelle de ganache au chocolat… Là encore, on tombe à la renverse devant une telle audace et un tel succès.

chou fleur

Pour clore le repas sur une touche encore plus raffinée, on nous amène des mignardises avec le café : mini cannelé, pâte de yuzu au wasabi (j’adore) et petit chocolat au caramel beurre salé (ça ne devrait pas être permis, les choses aussi bonnes).

 

mignardises

Je ne sais pas s’il existe un Paradis gustatif, mais je crois bien qu’hier, j’y étais.

Alors si vous aimez la cuisine innovante et raffinée foncez de suite mettre une réservation.

 

La Bijouterie

16 rue Hippolyte Flandrin

69001 LYON

Tel : 04.78.08.14.03

 

 

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