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Epices et fonds de placards
19 octobre 2018

Paleron et sa sauce onctueuse, et un chilli avec le reste...

couverture

C’est bon, l’automne est là, les feuilles commencent à jaunir, à tomber, il fait froid le matin, et cette foutue la pittoresque vogue aux marrons  campe sur le haut du boulevard de la croix Rousse

Rhhaan, t’aimes pas la vogue aux marrons ? Nan mais allo quoi ? T’es croix roussienne et t’aimes pas la vogue ?

Ben justement, je suis croix roussienne. Et la vogue, elle ne plait qu’aux personnes qui n’habitent pas le quartier. Parce que pour nous, c’est 5 semaines d’angoisse.

D’abord, il faut composer avec les mômes qui te harcèlent pour aller à la vogue. Or, la Vogue, c’est devenu un luxe de riche (4 euros le moindre manège) et franchement, après une après-midi là bas, tu peux aller vendre un rein pour compenser la dépense.

Ensuite il faut supporter la faune que ça amène : des hordes d’ados qui se déplacent par pack de 4, qui se bousculent, qui te bousculent et qui parlent fort ou qui gloussent comme des pintades lobotomisées, des familles avec des poussettes et plein de mômes trop petits, qui hurlent parce qu’ils sont fatigués, qu’ils ont faim, froid, ou parce qu’ils veulent la grosse peluche géante qui pendouille devant le stand de tir à la carabine.

Il faut également supporter le bruit : entre la techno et les basses des manèges à sensations, les bruits de flipper des attrape couillons à pince et les hurlements de ceux qui testent les manèges à sensation, il faut prévoir les boules Quies.

Et puis enfin, last but not least, les odeurs…. Le graillon de l’huile des churros qui date de l’année dernière, les hot dogs, la barbabapapa, les gaufres, les crêpes, les pommes d’amour, bref… on est bien loin de la bonne odeur des marrons grillés. D’ailleurs, si vous voulez manger des marrons, il n’y a qu’un tout petit stand, bien caché, et faudra être patient et traverser la jungle précédemment décrite avant de le trouver.

Bref, on est bien loin de la fête foraine populaire que c’était il y a quelques décennies, c’est devenu une machine à fric pour financer les gros SUV des forains.

Comme il est impossible d’y échapper lorsque tu as des enfants en bas âge sous peine de voir ces derniers te signaler à la PMI pour maltraitance, il a bien fallu y aller avec les Gremlins.

Et pour reprendre des forces, rien de mieux qu’un bon plat réconfort, alors ce paleron à la sauce toute onctueuse me paraissait parfait.

En prime, je vous file une astuce pour utiliser le reste, et si, comme moi, votre hashtag préféré est #legrascestlavie, vous pouvez vous bâfrer les os à moelle en avant-première, c’est parfait comme plat confort post-vogue.

Ce plat cuit tout seul, il faut juste une cocotte en fonte qui va au four.

Seul inconvénient, c’est un peu long car il faut compter le temps de marinade et celui de cuisson, mais ça vaut la peine.

 

Pour 2 adultes avec un reste ou 4 sans reste

  • 500 g de paleron
  • 3 os à moelle (facultatif, on me les a offerts, j’allais pas dire non ;o))
  • 1 litre de vin rouge bien corsé (du Collioure pour moi)
  • 2 carottes
  • 1 oignon
  • 3 gousses d’ail
  • ½ cuillère à café de grains de poivre noir
  • 50 g de beurre MOU
  • 3 cuillères à soupe de farine
  • 2 feuilles de laurier
  • 1 petite branche de thym
  • Sel, poivre

 

La veille

viande et os

Verser dans un plat le vin rouge, ajouter l’oignon épluché coupé en 4, les gousses d’ail coupées en deux, 1 cuillère à café de sel (fleur de sel pour moi), les feuilles de laurier, la carotte épluchée et coupée en morceaux, le thym et les gains de poivre.

Déposer le morceau de paleron et les os à moelle dans la marinade, filmer et laisser mariner au moins une nuit (une nuit et une journée pour moi), en essayant de retourner la viande une fois.

marinade

Le jour J

Sortir la viande du frigo et l’égoutter. Essuyer le paleron dans un torchon bien propre et le faire revenir dans une cuillère à soupe d’huile d’olive jusqu’à ce qu’il soit doré sur tous les côtés.

viande dorée

Verser la marinade et porter à ébullition.

viande et marinade

 

Couvrir et enfourner à 160°C pour trois heures, voire plus. La viande doit être très fondante. Personnellement, je cuis en deux fois, mais on peut le faire en une seule fois.

Pour patienter, déposer les os à moelle dans un plat qui va au four, enfourner pour 15 à 20 minutes.

os à moelle cuits

Déposer la moelle sur un bout de pain (du bon de préférence moi je n’avais que du pain de mie), ajouter un tour de moulin à poivre et quelques flocons de sel de Guérande, déguster bien chaud en essayant de ne pas penser à ses artères.

toast

Sortir la viande de la cocotte et la déposer sur une planche, laisser reposer une dizaine de minutes avant de découper la viande en tranches.

viande planche

La sauce doit avoir normalement bien réduit. Il doit en rester environ jusqu’à mi hauteur. S’il y en a plus, on récupère le trop plein et on le garde précieusement, ça fera une délicieuse base de risotto. Remettre le couvercle et laisser chauffer à feu très doux.

viande coupée

Dans un bol, mélanger le beurre mou et la farine (si on veut se la péter, on écrit juste « réaliser un beurre manié ») jusqu’à la formation d’une pâte homogène.

Verser le mélange dans la marmite et faire chauffer sans cesser de mélanger, jusqu’à ce que la sauce épaississe.

Servir le paleron avec une purée maison (enfin moi ce jour-là, pas le temps) et napper la viande de sauce onctueuse.

 

fin post

En bonus et parce que je suis sympa, je vous file la « recette » du chili qu’on peut faire avec le reste de paleron.

Emincer un oignon et le faire revenir dans une cuillère à soupe d’huile neutre. Ajouter une cuillère à café de cumin moulu, une demi cuillère à café de curry pas trop fort et une demi cuillère à café de paprika fumé alias pimenton. Laisser cuire deux minutes sans cesser de mélanger, ajouter une boîte de chair de tomates, puis le reste de paleron effiloché. Laisser cuire une bonne demi-heure, puis ajouter une boîte de haricots rouges égouttés et rincés (les miens étaient cuits maison mais c’est long, donc une boîte c’est bien pratique). Laisser cuire encore une dizaine de minutes, puis servir avec un riz blanc et du guacamole, ou de l’houmos (j’avais un reste), ou juste avec le riz.

chilli

Goûté et validé par l’Homme (mais lui n’est pas chiant), par Gremlin (lui non plus) et surtout par Gremlinette (chaque fois qu’elle aime un truc, j’en verse une larme de bonheur).

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