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Epices et fonds de placards
19 février 2018

Battle cookies. Deux versions : végan vs omnivore

couverture

Depuis quelques années, on voit émerger de nouveaux modes d’alimentation, liés à des choix personnels ou dictés par des allergies.

Ainsi, on voit fleurir sur la toile des blogs « sans gluten » « végétarien » ou « végan ».

Sans gluten, c’est tout à fait normal si on est allergique ou intolérant, c’est une simple question de survie. En revanche, qu’on se prive de manger du gluten, alors qu’aucune raison médicale ne le justifie, sous le prétexte bidon que ce serait plus « healthy », ça a le don de me faire sortir littéralement de mes gonds.

Bon, le sans gluten par mode, ça, c’est fait.

Ensuite : manger végétarien. Bon, là, rien à dire, chacun fait ce qu’il veut, nous consommons bien évidemment trop de viande et le régime végétarien est parfaitement équilibré s’il est bien maitrisé. On peut tout à fait manger végétarien sans avoir de carences. De mon côté, je tente de réduire significativement ma consommation de viande depuis quelques temps, même si je n’envisage pas de m’en priver car j’aime trop ça, ça ne m’empêche par de souhaiter faire plus attention et de privilégier la qualité à la quantité.

 

Venons-en maintenant au régime végan. Alors le régime végan, c’est quoi ? Je vous laisse aller chercher plus d’infos détaillées sur des blogs, mais en gros, le végan rejette toute forme d’exploitation animale par l’Homme.

Mais c’est vachement chouette, que vous allez me dire !

Certes. En effet, le végan ne mange aucune chair animale, ne porte pas de cuir mais pas non plus de laine (et non : car prendre la laine du mouton, c’est l’exploiter…. mais porter du coton qui a été récolté par des enfants au fin fond de l’Ouzbekistan, ça c’est acceptable), il ne mange pas non plus de miel car le miel appartient aux abeilles et aux ours, et le consommer les réduit en esclavage et refusent également de consommer tout produit laitier (car le lait, c’est fait pour le petit veau et pas pour nous) et bien entendu, les œufs (même s’ils ne viennent pas de poules de batterie).

En gros, si tu es végan, tu as le droit de manger des légumes et des céréales. Sauf que certains végans ont aussi décrété qu’il fallait manger sans gluten (même sans être allergique) parce que ce serait soi-disant « healthy » (j’en peux plus des blogs et comptes Insta « healthy » avec des smoothies, des puddings de graine de chia et des bols de graines aux fruits), donc ça réduit encore les possibilités.

Alors, en soi, si des adultes majeurs et consentants ont envie de manger comme des herbivores, après tout, pourquoi pas ?

Le problème, c’est que non seulement, ils ont une fâcheuse tendance à faire la morale aux omnivores (« tu manges du cadavre, ça te pose pas de problème ? », « la mort dans l’assiette, t’as pas honte ! », « en fait, t’es hyper intolérante comme personne, vu que tu penses pas comme moi ») mais surtout, certains ont un comportement proche de certaines dérives sectaires et imposent ce mode d’alimentation carencée à leur enfants, ce qui me dérange profondément (tout comme le fait d’imposer une religion à un enfant dès son plus jeune âge en fait, mais c’est encore un autre vaste débat qui n’a pas sa place ici). En gros, si tu n’es pas avec eux, tu es contre eux, et si tu ne penses pas comme eux, c’est toi la personne intolérante.

Ce week-end, j’ai décidé de tester une recette de cookies végan. D’abord, parce qu’il serait vraiment idiot de critiquer bêtement sans avoir essayé et aussi et surtout parce que ça pouvait me réserver de bonnes surprises.

J’étais très intriguée par la pâtisserie végan : en effet, en pâtisserie, et surtout pour les cookies, il y a deux éléments majeurs : le beurre, qui va permettre d’avoir la texture de la pâte et l’œuf, qui sert de liant et qui permet de durcir légèrement la pâte.

J’ai passé mon petit déjeuner à surfer sur différents  blogs et j’en ai trouvé un certain nombre qui remplacent le beurre par de la margarine végétale. Pour moi, hors de question d’utiliser un produit trafiqué pour en remplacer un relativement naturel. J’ai fini par en trouver qui utilisent de l’huile de coco : elle a en effet la propriété de figer. Pour le reste, les laitages sont systématiquement remplacés par des laits végétaux : lait de soja, lait d’amandes ou lait de noisettes. Ces derniers sont vendus en briques d’un litre, donc je n’avais pas super envie d’en acheter, je suis donc partie sur du lait de coco, que j’utilise beaucoup en cuisine asiatique.

Après avoir enfin dégoté une recette qui n’utilisait que des ingrédients que j’avais sous la main, j’ai fait en parallèle une recette de cookies classiques avec la même garniture.

La préparation est relativement simple, en revanche, à l’inverse des cookies omnivores, il ne faut surtout pas laisser la pâte au frais avant de façonner les gâteaux pour la cuisson car l’huile de coco durcit beaucoup et après, c’est la galère pour former les petits boules. J’ai fait l’erreur et je l’ai amèrement regretté.

Ce matin, au petit déjeuner, j’ai fait tester les deux variétés aux collègues, sans leur dire qu’il y avait une recette végan sur les deux. Sur les 6 qui ont goûté, deux ont préféré la version végan, trois ont préféré la version omnivore et une n’a pas tranché car elle a autant aimé les deux. De mon côté, j’avoue avoir également apprécié les deux.

La version végan est peut-être un peu plus vite écoeurante, mais j’ai vraiment apprécié la subtilité de la saveur de noix de coco et le côté friable de la pâte. En revanche, on ne peut pas vraiment qualifier ça de cookie, car la texture et la tenue n’ont rien à voir avec un cookie.

Je valide la recette, parce que c’était très bon, en toute objectivité. Et comme je suis une personne très ouverte, je vais probablement étendre l’expérimentation à d’autres formes de pâtisserie. Parce que je suis peut être une criminelle de l’assiette et une esclavagiste de poules, vaches et abeilles, mais je pense qu’il faut être ouvert et tolérant en matière de nourriture (et pas que, bien entendu). Et ne pas faire de prosélytisme.

Je vous livre les deux recettes, et je suis très preneuse de vos avis, ici sous forme de commentaire ou sur Instagram.

Version végan

  • 50 g de sucre
  • 50 g d’huile de coco
  • 110 g de farine
  • 50 g de chocolat noir
  • 70 g d’amandes
  • 20 g de lait de coco
  • 1 pincée de sel

 

Préchauffer le four à 180°C.

Dans un saladier, mélanger le sucre, le sel, l’huile et le lait de coco. Ajouter les amandes et le chocolat coupés en morceaux au couteau et mélanger à nouveau.

garniture et huile

Terminer par la farine et mélanger jusqu’à ce que la pâte s’amalgame.

dough

Façonner de petites boules et les aplatir très légèrement, puis les déposer sur une plaque de cuisson recouverte de papier cuisson.

Enfourner pour 12 minutes, puis sortir la plaque du four et laisser les petits gâteaux refroidir sur une grille.

sortis du four

Ils sont meilleurs froids que tièdes. Déguster avec un bon thé ou un bon café (sans lait bien sûr).

 

Version omnivore

  • 130 g de beurre demi-sel MOU
  • 1 œuf
  • 180 g de farine
  • 100 g de sucre
  • 50 g de chocolat noir
  • 70 g d’amandes

Cette version est un peu plus longue à préparer car il faut laisser la pâte au frais une heure pour façonner les cookies.

Commencer par découper le chocolat et les amandes au couteau, en gros morceaux.

Dans un saladier, mélanger le beurre et le seule jusqu’à la formation d’une pâte onctueuse. Ajouter l’oeuf et mélanger, puis mettre les amandes et le chocolat dans le saladier. Ajouter la farine et mélanger encore jusqu’à ce qu’une pâte collante se forme.

20180218_153356

Mettre la pâte sur du papier film, former un boudin et le rouler assez serré. Mettre au frigo au moins une heure.

Préchauffer le four à 180°C et recouvrir une plaque de cuisson de papier sulfurisé.

Découper des tranches de cookies d’environ un demi centimètre d’épaisseur et les déposer sur la plaque en les espaçant légèrement.

prêt à cuire

Enfourner pour 12 minutes, puis laisser refroidir sur une grille. Déguster tiède ou froid, avec un bon café (avec ou sans lait), un verre de lait ou un thé en se disant que le régime omnivore, c’est bien aussi.

 

fin post

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