Brioche de Savoie au chocolat

Depuis que j’ai décidé de ne plus acheter de viennoiseries toutes faites en supermarché, je fais des essais chaque week-end. Pour être suis honnête, j’ai eu pas mal de ratés mais je commence à assurer plutôt pas mal, avec l’aide de mon robot pétrin.

Pour dimanche, j’avais repéré une recette dans les archives du blog de Chantal. Je suis une fervente admiratrice de son blog depuis des années, mais j’ai rarement l’occasion de tester ses recettes, qui sont très techniques et pas du tout à ma portée, mais ça n’empêche pas de se faire envie en lisant ses posts alléchants.

Et puis, au gré de mes recherches, je suis tombée sur un vieux post de 2010 . J’ai lu la recette, qui m’a paru tout à fait réalisable et surtout, qui me faisait vraiment envie : du beurre, des œufs….

J’ai customisé la brioche en mettant un peu de farine complète. Bêtement, j’ai commencé à mélanger les ingrédients et en pesant la farine, grand moment de solitude : je n’en n’avais que 410 grammes. J’ai failli mettre de la maïzena pour voir, puis je me suis souvenue que j’avais acheté de la farine complète. C’était bon, ça a coloré un peu la pâte, du coup je valide la modification. J’ai également ajouté de l’extrait de vanille et je l’ai fourrée avec ma pâte à tartiner fétiche, avec la nouvelle version sans lait, qui est particulièrement goûteuse (j’assume mon côté réac et je garde le circonflexe). Je ne suis pas du tout vegan, ni adepte du mouvement qui préconise d’éviter les laitages de vache, mais là, quand on parle de chocolat et de noisettes, il faut reconnaître que la version sans lait est encore plus savoureuse. Bref, vous l’aurez compris, je suis archi fan de ce produit, qui est à mon sens une excellente alternative à l’autre célèbre pâte à tartiner pleine d’huile de palme que je refuse désormais d'acheter pour des raisons d'éthique.

Avec les quantités, j’ai obtenu une énorme brioche et une individuelle. Cette dernière a été dévorée par les Gremlins presque à sa sortie du four. Je les ai beaucoup un peu aidés (je ne voulais pas qu’ils tombent malades, on ne sait jamais hein….), c’était divin : toute tiède, toute fondante comme ça, presque sortie du four… A refaire sans hésiter et merci à Chantal d’avoir partagé cette délicieuse recette.

Le reste a été validé par l’Homme au petit déjeuner dominical, et par les collègues lundi matin à la pause café.

Juste une précision : il faut beaucoup de temps pour faire cette brioche, car elle nécessite trois levées. Je vous livre la recette telle que je l’ai faite.

Pour une énorme brioche et une petite individuelle

• 410 g de farine blanche
• 90 g de farine complète
• 80 g de sucre
• 5 g de sel
• 1 sachet de briochin
• 4 oeufs, lait (le mélange œufs + lait doit peser 300g)
• 180 g de beurre doux MOU
• 1 cuillère à soupe d’extrait de vanille liquide
• sucre en grains
• 1 jaune d’oeuf pour la dorure
• Pâte à tartiner

Il est impératif de bien sortir le beurre longtemps à l’avance pour qu’il soit bien mou. En général, je pèse la quantité voulue, puis je le découpe en petits dés, comme ça il ramollit plus vite.

Mettre dans le bol du robot le sucre, la farine, le sel et la levure délayée dans un peu de lait tiède. La levure ne doit pas être en contact avec le sel.
Battre les oeufs avec le lait et l’extrait de vanille et ajouter dans le bol.

Mélanger avec le crochet jusqu’à ce que la pâte commence à se détacher des parois du bol (il faut compter une bonne dizaine de minutes) puis ajouter petit à petit le beurre coupé en morceaux.

Continuer à pétrir une quinzaine de minutes, jusqu’à ce que la pâte soit homogène.

Filmer et laisser lever. J’ai mis le tout dans le four, à 30°C, et j’ai laissé lever deux bonnes heures.

Lorsque la pâte a bien levé, la dégazer (appuyer avec la paume de la main pour la faire retomber), déposer sur une plaque de cuisson en silicone ou dans un saladier et remettre à lever pour au moins deux heures.

Cette seconde levée est bien plus spectaculaire que la précédente : ça déborde de partout !

Etaler la pâte au rouleau sur un plan de travail. Comme le mien est assez petit, j’ai fait en deux fois. La pâte doit faire environ un demi-centimètre d’épaisseur, et découper des bandes d’environ 5-6 cm de largeur. Pour la garniture, c’est freestyle.

Moi j’ai mis du sucre de coco (une lubie achetée sur le net un jour de vente privée) et des petites cuillères de pâte à tartiner au chocolat.

Rouler les bandes de pâte sur elles-mêmes et les déposer dans un moule à savarin, en les espaçant suffisamment car en levant, la pâte va pendre de l’ampleur.

Il m’est resté juste assez de pâte pour faire une petite brioche individuelle.

Remettre à lever une bonne heure.

Préchauffer le four à 160°C, parsemer de sucre de coco (ou de sucre brun), et dorer la brioche avec un jaune d’œuf mélangé à un peu d’eau (je ne mélange jamais le jaune d’œuf au lait, je trouve que ça fait cramer le dessus des viennoiseries). Puis ajouter les grains de sucre perlé.

Enfourner pour 20 minutes, sortir la brioche et réciter quelques mantras pour trouver la force de résister à l’envie de croquer à pleines dents dans cette bonne mie toute tiède et parfumée.